JO 2024 : Ni le lieu ni le moment
Chroniques du Macronistan
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Paris a une belle devise: Fluctuat nec mergitur. Depuis plus de 1000 ans cette ville a traversé bonheurs et malheurs. Avec la cérémonie d’inauguration des JO 2024 elle aura connu les deux.
Près de 30 millions de téléspectateurs à travers le monde ont pu admirer quelques tableaux sublimes, des idées originales et partager la joie des athlètes en route vers l’Olympe sur leurs bateaux mouches. Mais - ce sera mon sujet ici - il leur a fallu aussi souffrir quelques « tableaux vivants » transgressifs et provocateurs que l’on n’aurait pas dû voir en ces lieux, à ce moment-là. Paris s’en remettra vite mais l’image de la France aux yeux d’une partie de la population mondiale aura été durablement salie.
Détournement de fonds publics
S’il est vrai que le poisson pourrit par la tête c’est moins le metteur en scène de cette parade fluviale qu’il faut incriminer que l’ambigu Président de la République française. Pour ce qui est de Thomas Jolly, concepteur de cette fresque, il a fait servir la commande reçue de l’État à sa croisade personnelle, la promotion des valeurs LGBT++. Il s’en est défendu sur tous les plateaux de télévision avec la plus parfaite mauvaise foi et un grand sourire : « J’ai voulu faire une cérémonie qui répare, qui réconcilie. »
Concernant son tableau le plus controversé il a affirmé ne pas s’être inspiré du tableau de la Cène par Leonard de Vinci en la parodiant sous forme d’un festin LGBT++ dans lequel le plat de résistance est un chanteur grassouillet habillé de peinture bleue et mollement allongé sur un plat garni, entre autres choses, de ce qui semble être une tranche de Roquefort. Si le public avait été moins bête, nous dit-il en substance, il aurait vu qu’il avait pris pour modèle le tableau intitulé Le festin des Dieux, de Jan Harmensz van Bijlert (vers 1635) (que le monde entier connaît bien sûr), conservé dans un musée de la ville de Dijon qui accueille certainement des millions de visiteurs chaque année.
Cette défense désinvolte qui fleure bon l’entre-soi parisien est en fait un exercice destiné à culpabiliser les critiques sur l’air du « vous devriez avoir honte de votre inculture ». On connait l’adage « Quand le sage montre la lune l’imbécile regarde le doigt ». Ici le spectateur ordinaire voit très bien la lune et sait comment la nommer, mais “l’artiste” voudrait qu’il regarde le doigt du mensonge qui veut le persuader qu’il est stupide. Ainsi va la propagande. Plusieurs témoignages venant des participants à cette mascarade ont montré que eux mêmes croyaient qu’il s’agissait de la Cène peinte par Vinci.
En réalité Monsieur Jolly jubile, il a pu passer son message au monde entier. Un record olympique du prosélytisme woke qui sera difficile à battre.
Un Président complice
Pourquoi le Président de la République, connu pour vouloir se mêler de tout et décider de tout – au point de se choisir des ministres qui sont pour la plupart des ectoplasmes – n’a-t-il pas empêché cette ratatouille woke-transgenre, vaguement pédophile ? S’il a laissé faire, c’est en connaissance de cause. Peut-être cela participe-t-il de ses goûts personnels, à moins qu’il n’y ait vu - ce qui me paraît le plus vraisemblable - l’occasion d’une énième provocation, son sport préféré en politique.
M. Macron connaît bien les règles de bases de la communication : c’est le destinataire du message qui décide de sa réussite, en fonction de ce qu’il a compris et retenu. Le message est la passerelle que l’émetteur crée pour joindre le récepteur.
Contre l’esprit des Jeux Olympiques
Or cette passerelle-là était une double tromperie et en plus elle insultait les Français en les forçant à regarder un spectacle que la grande majorité d’entre n’aurait jamais choisi de voir s’ils avaient eu leur mot à dire.
En premier lieu cette scène du dîner était à l’évidence une trahison de l’objectif de ce défilé inaugural : présenter aux monde entier la France sous son meilleur jour, une occasion qu’elle n’avait pas eue depuis 100 ans. Accepter une telle scène revient à trahir la France tant elle n’est pas représentative du pays dans son ensemble.
En second lieu c’était aussi trahir la confiance du Comité Olympique International et la charte des JO qui dispose dans son article 50 qu’ « Aucune sorte de démonstration ou de propagande politique, religieuse ou raciale n'est autorisée dans un lieu, site ou autre emplacement olympique". Certes le culte wokiste n’a pas encore le statut de religion, mais le catholicisme oui, dont les membres et le clergé devaient inévitablement se sentir offensés par cette parodie au point d’y voir un blasphème. Rappelons que le blasphème est autorisé en France mais personne n’aurait pu penser qu’on le verrait apparaître, à l’instigation du gouvernement francais, au cours de l’inauguration d’un événement mondial.
Le coup de force d’une minorité
Enfin, cerise sur ce sundae dégoulinant de laideur, c’est le pied de nez qu’un groupuscule d’intello-artistes parisiens centrés sur leur nombril a fait aux Français. Chacun a droit à ses préférences sexuelles et à les vivre en compagnie de ceux qui les partagent. Mais l’orientation drag-queen ou transgenre ne concerne qu’une infime minorité de Français : l’imposer à plusieurs dizaines de millions de nos téléspectateurs à l’occasion d’un événement comme celui-ci revient à entrer par effraction dans l’intimité de leur foyer à un moment où ils se trouvent avec leur famille et leurs enfants.
Le coup de force est réussi, il n’en est pas moins regrettable. Et le Président Macron s’est prêté à ce jeu, corrompant ainsi une inauguration à bien des égards admirable.
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